
Depuis la fin novembre la situation s’est améliorée, les canons se sont tus. Après les combats acharnés, le temps des festivités est enfin venu. La municipalité, consciente de l’effort consenti par ses hommes venus d’Outre-Atlantique, décide d’organiser en l’honneur de ses libérateurs une grande manifestation que ces Gi’s ne seront pas prêts d’oublier.
Toutes les autorités civiles, spirituelles et militaires sont conviées à ce rendez-vous. Le général Walker, chef du XXe Corps, est bien sûr la pièce maitresse de ce défilé. Lui et ses hommes vont être fêtés comme il se doit par une population emplie d’émotions. Alors que les rues sont pavoisées de drapeaux français et de bannières étoilées, les enfants ont, pour l’occasion, revêtu le costume traditionnel et toutes les associations ont ressorti leurs bannières pour participer à cette parade. Tandis que les troupes défilent, de nombreux bombardiers survolent la ville pour stopper l’offensive que von Rundstedt a déclenchée dans les Ardennes belges.
Le lycée de jeunes filles (futur lycée Hélène Boucher), devenu provisoirement l’hôtel de ville, accueille les officiels qui se font un plaisir de signer le Livre d’Or de la Ville.
Le général Walton Harris Walker sera d’ailleurs fait citoyen d’honneur le 20 novembre 1945.